整理摘自2021年1月課堂筆記中prof作的六段場景分析,僅供參考。

1. Scène appartement

Quant aux actions et attitudes d'Antoine : il allume un feu, il salit les rideaux, il vole de l'argent. Il est dans une démarche de destruction. Ensuite, il va dans la chambre de ses parents, et là, il est plus calme. On entend de la musique, et il se regarde dans les trois miroirs de sa mère, sent son parfum, utilise ses produits de beauté. Quand la mère rentre, elle se déshabille. Elle enlève ses bas et montre ses jambes : c'est une attitude séductrice, sexualisée et non maternelle. D’ailleurs, elle traite son enfant mal. Elle le regarde à peine, alors qu'à la fin de la scène, elle se regarde longtemps elle-même dans le miroir : elle est plus intéressée par elle-même que par son fils. Lorsqu'Antoine se regarde dans les miroir dans la chambre de sa mère, le plan signifie qu'Antoine a besoin d'être vu, regardé par sa mère qui l'ignore. Les miroirs dans la chambre de la mère sont un symbole du regard de la mère.

Plusieurs scènes sont à mettre en parallèle pour comprendre le discours fantasmatique (le rapport ambivalent à la mère), en plus du discours narratif cohérent (l'histoire d'un enfant).

2. Récit accouchements

Les deux femmes parlent d'accouchements qui ne se sont pas toujours bien déroulés. Les escaliers qu'il prend pour aller et venir depuis l'épicerie, sont aussi ceux qu'il va utiliser pour descendre les ordures, et aussi ceux dans lesquels il verra des jambes de femmes et notamment les jambes de sa mère.

3. retour mère / prostituées / fillettes

La sexualisation de sa mère le dégoûte. On va pouvoir faire cette conclusion en mettant en parallèle, le retour de la mère chez elle après qu'elle a vu son amant, l'arrivée de trois prostituées dans l'hôtel de police, et l'enfermement de trois fillettes dans le centre pour délinquants.

On entend le bruit d'un moteur de voiture, qu'on entendre à nouveau dans le commissariat. On voit les jambes de sa mère, élément sexualisant. Dans le premier extrait (retour mère), Antoine est réveillé par le bruit du moteur de la voiture qui ramène sa mère. Dans le deuxième, il est réveillé par le bruit du moteur du fourgon qui amène les trois prostituées. Le parallèle entre ces deux plans nous dit que la mère d'Antoine est une prostituée. Mais les trois prostituées en cage, mises en parallèle avec trois fillettes, nous disent également que la mère est comme Antoine, une petite fille prisonnière de sa situation.

La scène des trois fillettes, elle n'a aucune explication logique dans la narration, dans l'histoire qui est racontée. La seule explication pour cette scène, c'est le sens symbolique si on la met en parallèle avec les autres scènes dont je vous ai parlées.

4. Scène rotor

La scène du rotor symbolise à la fois le cinéma et la volonté de liberté d'Antoine. Une scène qui rappelle le cinéma. Les premiers appareils d'optique qui ont lancé les recherches sur le cinéma. Antoine échappe à la pesanteur et accède à la liberté, pour une courte durée. Mais à la fin il faut revenir à la réalité. Cette tentative d'évasion symbolique devient réelle à la fin du film, mais le retour à la réalité est lui aussi réel. Antoine est dans le centre pour délinquants et il s'en échappe.

5. Scène finale

Au début on entend que ces pas, il n’y a pas de musique. La caméra est mobile, elle accompagne le personnage qui court pour s'échapper. On est dans un lieu extérieur, avec une possibilité de mouvement et une ouverture vers la liberté. Il finit par réaliser son rêve de voir la mer. Il met les pieds dans l'eau puis fait demi-tour. Quand il voit la mer, il y a de la musique, comme de l'espoir. Il ne peut pas aller plus loin, il ne peut plus s'échapper. Il se retourne, il regarde le spectateur (regard-caméra) et l'image en gros plan devient fixe, se fige. On retrouve la manière de filmer les lieux intérieurs, ceux qui témoignent de l'emprisonnement du personnage. A-t-il atteint la liberté ou la liberté est-elle inaccessible ?

6. Scène psy

Dans cette scène, Antoine se confie à la psychologue : il dit qu'il a rapporté une machine à écrire qu'il avait volé car il ne pouvait rien en faire. Il dit qu'il a volé 10 000 francs à sa grand-mère, que sa mère s'en est aperçue, qu'elle lui a pris à son tour puis qu'elle a confisqué un livre que la grand-mère avait offert à Antoine. Il a appris plus tard qu'elle avait revendu le livre. Il avoue mentir de temps en temps, notamment parce que quand il dit la vérité, on ne le croit pas. Il explique qu'il n'aime pas sa mère parce qu'elle ne l'aime pas et notamment, parce qu'elle a voulu se faire avorter. Gêné, il explique qu'il est déjà aller voir des prostituées, mais qu'il s'est fait renvoyer. Il n'a jamais couché avec une fille (en même temps, il a 14 ans...). C'est la première scène dans laquelle Antoine semble détendu et confiant avec un adulte. Il se confie naturellement à la psychologue. Il est capable de communiquer avec une figure maternelle, mais uniquement si elle est inconnue, idéalisée et inaccessible. Comme dans un entretien audiovisuel, la caméra filme Antoine dans un plan rapproché fixe. On ne voit jamais la psychologue, on ne voit pas ses réactions, donc on n'est pas influencé par ses réactions. Le spectateur a seulement à interpréter les réponses d'Antoine. Les réponses d'Antoine sont improvisées par l'acteur, de manière à avoir plus de spontanéité. Truffaut voulait que le vocabulaire soit celui d'un enfant de 14 ans à l'époque.